Aujourd’hui, je vous emmène à la découverte de ces mots singuliers qui composent le vocabulaire du vin. De la dégustation à l’œnologie, ils sont nombreux à rester un mystère pour le winelover classique. Voici donc une liste non exhaustive de dix termes souvent incompris (mais plus pour longtemps !). Et comme j’ai eu du mal à faire le tri, il se pourrait bien qu’il y ait une seconde édition…
Ampélographie
Pour débuter ce top 10, retour à l’origine du vin. L’ampélographie est l’étude de la vigne, et plus précisément des cépages. Cette discipline commune à la botanique et l’œnologie permet l’identification des différentes variétés grâce à de multiples caractéristiques : le bourgeonnement, les feuilles, le rameau, ou encore la grappe.
Astringence
Avez-vous déjà entendu dire, le nez plongé dans votre verre pour éviter d’être repéré, qu’un vin était astringent ? Vous pourrez désormais garder une posture fière et altière. L’astringence n’est rien de plus que la crispation des muqueuses buccales. En dégustation, elle est annonciatrice de tanins et synonyme d’une certaine âpreté.
Cryptogamique
Non, ce n’est pas une référence à l’enfermement d’Han Solo dans un bloc de carbonite. Une maladie cryptogamique, ou maladie fongique, se transmet aux plantes par un champignon. C’est notamment le cas du mildiou ou de l’oïdium, que leur terrible réputation précède.
Oïdium
Justement parlons-en de l’oïdium ! Aussi appelé « maladie du blanc », on le repère au feutrage blanc qu’il laisse sur les feuilles et les baies. Sa passion ? Détériorer la peau de la baie et faire éclater le fruit. Et lorsqu’on l’aperçoit, il est généralement trop tard.
Placomusophile
Mais quel est donc ce plaisir coquin ? Que tout le monde se calme, le placomusophile ne se livre pas à des pratiques malsaines avec des grappes de raisin. En réalité, il aime collectionner les plaques de muselet, cette petite plaque métallique ronde que l’on trouve au sommet du bouchon d’une bouteille d’effervescent.
Empyreumatique
Lorsque l’on déguste un vin, on pense à une pléiade d’arômes poétiques : la rose, la framboise, la pivoine, la jacinthe, ou encore le silex. Des termes évocateurs dont « empyreumatique » ne fait pas forcément partie. Et pourtant, il représente toutes les notes de torréfié, de fumé, de grillé et de brûlé. Ce sont, par exemple, le café, le goudron ou la biscotte (oui c’est vaste).
Organoleptique
Tout ce qui est capable de stimuler un récepteur sensoriel est qualifié d’organoleptique. Et s’il y a bien un délice qui met en éveil tous nos sens, c’est le vin ! Des saveurs aux odeurs, il est riche en éléments organoleptiques.
Phylloxéra
Un mot barbare dans tous les sens du terme. Le phylloxéra, petit puceron ravageur venu d’Amérique, a complètement redessiné le paysage viticole français à la fin du 19esiècle. C’est à cause de lui que les vignes sont encore greffées à l’heure actuelle.
Piccolo
Vous connaissez les magnums, jéroboams, mathusalems et autres nabuchodonosors ? Je parie pourtant qu’il existe un contenant que vous ignorez totalement. Certainement parce que contrairement à ses comparses, il ne vous permettra pas de vous enivrer (oui je vous ai bien cerné). Et comme il n’y a pas que la taille qui compte, le Piccolo c’est 20 centilitres de plaisir !
Turbidité
C’est toi le turbide ! (ok je sors). La turbidité est un terme que l’on utilise en parlant d’un vin trouble. En effet, elle désigne la teneur en matériaux en suspension de n’importe quel fluide. On parlera de turbidité élevée ou basse.
Bonus : Apyrène
Parce que je suis certaine que vous ne vous êtes jamais demandé comment on appelait un raisin sans pépin mais que vous êtes ravi de le savoir ! Ça va faire des ravages ce soir à l’apéro.
Et avec ça on écoute quoi ?
Avec des mots barbares, je vous propose un groupe carnivore. On se régale avec le titre Twin Shadow de Canine.
Et Petrichor, mon préféré !
Des nuances aromatiques que l’on retrouve dans certains cabernets francs de Loire ou dans les Sangiovese d’altitude…