Découvrez la gastronomie spontanée au Cent33

Une nouvelle adresse coup de cœur pour les épicuriens bordelais a fait son apparition aux Chartrons, et c’est à un grenoblois qu’on la doit ! Fabien Beaufour et son épouse Émilie ont investi la belle endormie pour s’affranchir des codes de la gastronomie et offrir à leurs convives une liberté totale.

Une cuisine d’auteur accessible

Étoilé en 2016, le chef de 33 ans a l’habitude des grandes maisons, parmi lesquelles Têtedoie, La Pyramide ou Pic. A ce parcours sans faute se sont ajoutées de nombreuses escales à l’étranger (New York, Los Angeles, Londres, la Suisse) qui ont abouti à une cuisine aux racines françaises mais inspirée du monde. Au Cent33, on sublime les produits du terroir à travers une cuisine inventive, gourmande et savoureuse.

Et surtout, on les découvre dans des portions dégustations qui invitent au partage. Une manière pour les propriétaires de s’approprier ce monde de la gastronomie qu’ils connaissent tous les deux sur le bout des doigts. Leur ambition : « offrir le savoir-faire d’un chef étoilé sous un autre format : une cuisine d’auteur mais accessible, ludique et conviviale ». On peut admirer la cuisine de la rue comme de la salle. Rien n’est caché, tout est exposé, le convive est plus que spectateur et évolue à son gré dans ce décor épuré, sophistiqué et décontracté.

Mentions spéciales : l’incroyable granola aux herbes, le poulpe en salade tiède à tomber et le superbe maquereau accompagné de son maïs crémeux à la verveine et au citron.

Bonus : sacrilège, je vis à Bordeaux mais je ne suis pas une viandarde. Félicitations au chef, donc, pour m’avoir éveillé les papilles avec son bœuf d’Aubrac à la cendre d’une tendresse extraordinaire.

Dans le verre…

A l’apéritif, on profite d’une sélection de cocktails frais, légers et joliment équilibrés pour ne pas ternir le palais avec un trop plein de sucre. J’ai particulièrement apprécié l’acidité du London Mule et la profondeur du Wood Fire Corner. Quant à la carte des vins, la sélection est intéressante et fait la part belle à la biodynamie. Les plus grandes régions viticoles y sont représentées et les icônes côtoient les valeurs montantes.

Et avec ça on écoute quoi ?

On s’affranchit des codes musicaux avec une association aussi surprenante qu’efficace : lorsque le visionnaire Mark Ronson rencontre l’oublié Boy George.

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