Comment ?
Et bien, bande de junkies, en interdisant l’affichage sur la voirie et les lieux publics hors communes de production viticole (ils sont vraiment trop gentils), la publicité sur internet hors sites de producteurs et surtout la communication via réseaux sociaux.
On retrouve là la stratégie préférée des politiques français, celle dite des deux pas en avant trois en arrière, puisqu’ils projettent de durcir encore une loi Evin problématique puisqu’entourée d’un flou juridique (un conseiller juridique m’avait expliqué qu’il ne pouvait qu’évaluer un pourcentage de risque de procès tant la loi est imprécise) alors que la précédente ministre de la santé l’avait légèrement assouplie (Roselyne revient !).
Ceci dit comme ils ont aussi tendance à revenir sur leurs décisions pour éviter de froisser la majorité (cf les 75%) avec un peu de chance le flou juridique ne va faire que s’accentuer et dans un an on aura un tas de jeunes demoiselles dévêtues s’arrosant de Champagne dans nos abribus (l’espoir fait vivre mes amis !).

Touche Pas A Mon Vigneron
Alors que tous les professionnels du monde du vin attendent avec impatience l’ouverture de Vinexpo dans quelques jours (surtout les stagiaires passant leur première année à Bordeaux !) un événement politique ayant essayé de passer inaperçu au milieu des bien trop nombreuses (et inutiles) manifestations contre le mariage pour tous est finalement parvenu à nos oreilles et risque bien de perturber la grand messe de la divine boisson.
A ma gauche les quelques milliers de professionnels du secteur des vins et spiritueux pulvé chargé et sécateur aiguisé à la main, à ma droite Stéphane Le Foll ministre de l’Agriculture se sentant certainement bien embêté maintenant que l’affaire du rapport de Michel Reynaud est amplement éventée. Pour faire bref notre toujours altruiste et attentionné gouvernement s’inquiète de la santé de ses citoyens et voudrait donc « débanaliser les boissons alcoolisées en les montrant sous leur vrai jour » afin de « s’adapter à une société addictogène ».
Une idée bien ingénieuse au regard de l’état général du pays qui peut certainement se permettre de limiter toujours plus le deuxième poste excédentaire de la balance commerciale française (juste derrière l’aéronautique), acteur majeur de notre patrimoine qui parviendra sans aucun doute à se défendre face (notamment) à l’explosion des vins étrangers à l’aide de sa seule réputation et de campagnes fades dont les consignes sont de ne surtout pas susciter le désir. Ha oui au fait bizarrement ça parle de taxe aussi…
(Anarchy in the Winery ?)
Verdict : Allez signer la pétition Touche Pas A Mon Vigneron !